La Passion

Drôle de chose qui brule tout et ne laisse qu'un gout de cendre. Mais aussi une étrange nostalgie. J'ai aimé passionnément une fois, une seule et je crois que c'est suffisant. Tout est fini et j'ai pourtant encore ce pincement, cette tristesse, cette colère, cette envie, ce besoin ? 
Besoin de quoi ? D'elle ? Non. De savoir ? Savoir quoi ? Que je suis mieux sans. Et pourtant ce pincement cette boule dans le coeur c'est quoi ? Pourquoi est-elle là ? Pourquoi ça fait mal ? C'est quoi ? Ca vient d'où ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Parce que ça n'a pas marché, parce que nous étions je pense faite l'une pour l'autre mais nous ne pouvions nous comprendre. Communiquer normalement. Elle pensait que je ne l'aimais pas suffisamment et je l'aimais trop. C'est bizarre et triste à la fois.
Elle voulait que je l'aime passionnément, que ça bouleverse tout en moi. Et moi je disais la passion c'est destructeur ce n'est pas l'amour. Pour preuve je pleurais, tapais contre les murs, criais, claquais les portes, fuguais me cachais chez ma soeur pour souffler un peu et pleurais de nouveau.
J'avais raison en un sens je le sais aujourd'hui. C'était passionnel et moi je voulais que cela soit rationnel. Que l'on puisse s'entendre, se comprendre, s'aimer aux yeux de tous, sans peurs, sans heurs, sans reproche.
Impossible, elle croyait que je ne l'aimais pas.

Et maintenant, pourquoi j'avance en reculant ? Pourquoi j'y pense aujourd'hui, hier, demain ?
Parce qu'elle a toucher le milieu de mon coeur la partie que je cachais si bien. "Que tu crois !"
Parce que je pense (et j'espère vraiment me tromper pour ma survie, pour avoir une vie sympa jolie avec de l'amour plein de dedans et de bon moment et tout et tout) que c'était elle et pas une autre. Et que tout est en ruine, game over, que même moi je ne voudrais pas, ne pourrais pas. Trop peur. Trop de douleurs encore là, présentes intenses. C'est pour ça que les bons moments ressassés font mal, rendent malheureux, nostalgique aussi (je me répète). C'est pour ça que je veux quand même garder le contact et espère qu'elle sera quand même là et moi aussi pour quoique ce soit mais en même temps je veux le contraire. Oublier, passer à autre chose. Faut-il juste du temps ? Quelqu'un qui prenne la place manquante ? Partir ? Quoi ? Que faut-il ? Rien.

Je ne sais pas pourquoi j'y pense et comme je ne peux me permettre de le dire à qui ce soit (je passerai pour folle) même à elle, trop douloureux. Et elle, elle avance, enfin je crois. J'ai l'impression comme moi.
On boite.